[Les égouts].Zack - jusqu'à ses 9 ans[DM MOMO] tout tout en bas x)

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Il était une fois, Zack.

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Il y’a maintenant neuf ans que ses sens s’étaient éveillés pour la première fois ; grâce aux odeurs nauséabondes que dégageait les égouts, une crasse perpétuelle y siégeait à tel point que cette même saleté, Zack la ressentait désormais au plus profond d’elle-même. Cela ne lui déplaisait pas ; comme tout autre habitant de ces lieux, elle s’y était parfaitement accommodée.

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Une matinée sombre, faute de lumière dans ces quartiers lugubres, une grenouille, ronde et puante à souhait se plaignait d’un mal d’estomac. Elle craignait le jour ou cette longue maladie dont elle souffrait prendrait le dessus, le jour où elle déglutirait tout son intérieur ; cette légère agonie satisferait alors le bon déroulement de la chaîne alimentaire à son grand désespoir.. Cet instant d’une durée infime qui marquerait la fin de son existence, lui glaçait le sang à tel point que l‘idée qu‘elle puisse rendre l‘âme un jour l‘angoissait de son vivant.

Cette grenouille, c’est Petunia. Je la nomme ainsi par simple envie, c’est un prénom quelconque qui la représente bien dans mon esprit ; je n’ai jamais connu son véritable nom, à vrai dire je n’ai jamais su si elle en avait un, puisque ne comprenant pas le langage si complexe des amphibiens je n’ai hélas pas eu la chance de le découvrir. Peut être pourrais-je la nommer A..ou B, grenouille A, 1,2,3, 4. Passons. Cette grenouille faisait le grand bonheur des amphibiens mâles du quartier ouest de la tuyauterie infernale ; agglutinés le plus clair de leur temps sur les hauteurs de cet infâme endroit, ce petit groupe était disait-on, fortement intéressé par la reinette. Elle était belle Pétunia. Du moins selon leur critères de beauté, oui. Pétunia se présentait comme étant un être exceptionnel ; elle était énorme ; elle égalait même la taille de certain crapaud, chose peu courante pour une reinette et elle avait une magnifique raie bleu-kaki qui surplombée sa colonne vertébrale entière. Mais surtout, ce qui s’ajoutait à son charme inné qui plus est irrésistible, elle avait une petite verrue a chaque coin de ses yeux.
Ce n’est seulement qu’après une longue étude dans les égouts que j’ai pu constater qu’il y’avait réellement un profil de beauté et certains caractéristiques physique qui faisaient toute la différence entre les amphibiens. Bien sur, ce n’est que mon interprétation, il se peut que ce soit tout simplement le fruit du hasard. Je m’égare hélas de mon histoire. Oublions ces critères et repartons sur notre sujet principale, Pétunia. Pétunia était donc courtisée par un grand nombre d’amphibiens, plus particulièrement ceux du quartier ouest de la tuyauterie, mais à vrai dire le bouche à oreille étant de mise, des reptiles de tout autre horizon venaient se joindre au spectacle. Le groupe qui séjournant dans le quartier ouest de la tuyauterie n’était donc plus le groupe d’origine mais était devenu plutôt le produit d’une machine de séduction dont Pétunia connaissait le secret et dont elle seule l’actionnait à la perfection. Elle avait vite compris le pouvoir qu’elle pouvait avoir sur certains individus et elle en jouait.

L’engouement qu’elle procurait chez ses mâles lui faisait oublié pendant quelques instants si chère à sa triste existence, sa douleur perpétuelle... Aussi perpétuelle que la crasse qui agresse chaque morceaux de corps de cet endroit, qui les ronge au point de ne faire plus que un avec elle… La reinette souffrait d’un mal inconnu qui raisonnait avec les entrailles même de son corps, au plus profond d’elle-même. Les mois passèrent et je remarquais que ce mal était toujours présents, en effet, ne déniant pas laisser le corps meurtri de Pétunia, ce mal s’était en plus propagé chez un bon nombre de ses congénères. Je fini par nommer cette maladie, cette douleur ou que sais-je encore la Profondeur sans fin. Elle se déplaçait furtivement au plus profond des égouts, elle touchait à la profondeur de chaque être, que l'’on explique et que l’on atteint si difficilement ; les entrailles. L’état du sujet ne s’aggravait pas pour autant, il souffrait bêtement et étrangement d’un mal intense et continue qui ne régressait pas, qui se sévissait pas et qui était arrivé du jour au lendemain sans aucune gradation ou changement d’état signalé. Il était là, et offrait à son possesseur une existence sans lendemain.

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Et pourtant. Avec le temps tout s’en va.
Les mois passèrent et les années aussi. Je remarquais la disparition de certains amphibiens, ils étaient morts de vieillesse, eux. Mais bizarrement, les seuls qui restaient en vie, si l’on peut appeler sa « vivre», étaient ceux qui portaient ce mal étrange qui m’était toujours incompris. Je décidais alors de résoudre cette affaire ; pendant quelques années je m’étais efforcée de ne rien supposer et de ne pas agir car je n’étais là que pour observer la vie des amphibiens dans ce drôle d’égout, et je ne devais en aucun cas porter secours à ces créatures. Mais cette maladie étrange perdurait d’années en années et mon étude était sans fin et perdait tout son sens ainsi que sa crédibilité. En effet, cette maladie n’évoluant pas, ne régressant pas ne présentait aucun changement, les batraciens étaient là, couchés, assis peut être et attrapaient deux ou trois criquet de ça et là, ils respiraient la mort plus que autre chose sans pour autant rendre l’âme et ce depuis des années. Rien ne pouvant s’ajouter à mon étude, j’aurais certainement dû quitter les lieux, mais je ne voulais pas rester sur ma fin et ce à quoi j’étais confrontée m’intriguait. Je décidais de remonter à la source de ce mal. Ne disposant que d‘une seule information, la piste ne fût pas difficile à trouver ; Pétunia était la première et la seule pendant quelque temps à souffrir de ce mal. Peut être il y’avait-il un lien..


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Pétunia…Pétunia va mieux.
Il semblerait cependant que ses congénères souffrent de plus en plus, on dirait qu’ils gonflent à mesure que les heures passent, ça me rappelle les fois où ma grand mère Demna m’apprenait comment souffler dans une grenouille vivante.. et qu’elle explosait toujours ..à la fin, (la grenouille).
J’essaie toujours de comprendre cette maladie, mais en vain.

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Je n’arrive toujours pas à lever le voile sur cette histoire, c’est énervant !
Il y a des décès, encore et toujours, mais la courbe de mortalité concerne seulement les batraciens en bonne santé. Alors j’essaie de m’occuper comme je peux.
J’ai fais de jolies rubans et pour les rendre encore plus éclatants, j’ai un secret ; je les laisse se fermenter à l’intérieur de certaines grenouilles malades. Oui maintenant qu’elles ont gonflées c’est assez marrant, c’est comme ci elles servaient de boîte, où même de tube de rangement (cf les carpe (tube) - Amélie Nothomb - Métaphysique des tubes) aromatiques. Je choisis bien entendue les plus grosses, il y’a plus de place, ainsi que celles qui sentent bon !

Ps : J’ai l’impression que Pétunia grossit, c’est étonnant elle ne mange rien et je n’ai pas l’impression que ce soit la même chose que les autres, décidément, Madame ou Mademoiselle devrais-je dire est vraiment à part.


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Je comprends de moins en moins ce qui se passe ici.

Mais Pétunia dans son extrême gentillesse m’a dit (du moins m’a montré -je ne croasse pas-) qu’il se trouvait une bibliothèque juste au bout du canal ouest. Oui une bibliothèque… D’après elle, je pourrais y trouver de nombreuses informations concernant La maladie. Je ne savais pas que les grenouilles lisaient et même qu’elles écrivaient, mais je ne préfère pas lui poser de questions à ce sujet de peur de la froisser. Peut être que son peuple a connu l’écriture bien avant nous.

Je partirai cette nuit, il paraît que les lieux sont plus surs à ces heures-ci

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Je reviens de la bibliothèque, c’est extraordinaire, extraordinairement beau. Hélas il m’est assez difficile de décrypter moi même l’écriture de ces livres, elle est minuscule. Heureusement j’ai rencontré Heaven; c’est une prêtresse mais aussi une bibliothécaire hors pair. Elle est peut être un peu bizarre parfois avec ses grosses lunettes.. Mais à défaut de ne pas être très esthétiques, elle peuvent s’avérer être d’une grande aide pour moi, en effet avec l’épaisseur du vert (l’autre vert est cassé) je peux m’en servir comme une loupe ! Heaven est vraiment très gentille, elle m’a même confié être amoureuse de l’acteur Gene Kelly et de sa chanson « I singing in the rain ». Promis, lorsque je quitterai les égouts je lui apporterai un petit quelque chose qui lui fera plaisir, j’en suis certaine.

Je dois cependant ajouter que Heaven est étrange, hm oui, elle est différente, ce n’est ni une grenouille, ni une chaussure, ni un criquet, ni un rat, ni un sac plastique.. Ni même un sifflet qui se serait retrouver ici par hasard ! Je me demande ce qu’elle est. A vrai dire je crois que mon étude va être des plus intéressante, j’apprends de jour en jour des choses dont je n’aurais jamais soupçonné l'existence.



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J’ai apporté un tas de livres avec moi une quarantaine pour être précise. Il n’y a rien d’intéressant dans aucuns de ces livres, du moins rien qui ne pourrait évoquer la maladie. Je suis juste tombée sur un conte ancien, où il est écrit, je cite « un mal inconnu s’abattra , et seuls la naissance de l’élue pourra dissiper la malédiction… ». La durée de gestation d’une grenouille est de seulement quelques jours, alors que le mal inconnu dure depuis des années. Dire que cette maladie est liée à la naissance de « l’élue-tétard« n’est pas bon d’après moi.


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Pétunia grossissait et grossissait. Elle finit par donner naissance non pas à un millier de têtards, mais à Zack, une chose étrange qui fût arrivée dans des circonstances aussi étranges.
Lors de le « l’accouchement » les malades ressentaient une douleur encore plus intense.

La maladie s’estompe à présent chez chacun.

Les rubans tombent.

On dit que Zack est une reine, elle a pu naître et exister grâce à la douleur de ses plus dignes serviteurs amphibiens qui sont restés en vie pour elle.

Et on ne peut pas dire que Zack ne les apprécie pas, au contraire elle les adulent…(cf photostory :DD premier post du topic)